J'ai vu le jour le 07 février 1989. mes parents ont décidé de m'appeler Hyun-Su Yoon, pas étonnant sachant que je viens de ... Non en fait ça à rien à voir avec la raison de mon nom, mais je suis bien né à Princeton (USA) et je suis d'origine taïwanaise (là okay, ça a un rapport. Ils pensent tous que je viens du Japon. Je les dépasse presque tous d'une tête... arrêtez de me traiter de japonais!). Aujourd'hui je suis âgé de 26 ans et je suis célibataire... Comment dire... La dernière fois, ça s'est fini par une grosse baffe, je crois que je suis carrément pas doué, surtout en excuses. D'ailleurs je peux vous affirmer que je suis .... c'est quoi cette question. Hétéro bien sûr. (Non il est bi refoulé ce p'tit malin, mais il l'assume absolument pas). Pour m'occuper je suis ... ola. Alors...J'ai fini mes études y'a deux ans et demi, à l'université de Virginie, loin là bas dans l'est. Psychologie-psychiatrie-parapsychologie. Puis j'ai bossé deux années pour l'ICRL ((Laboratoire international de recherche sur la conscience) à Princeton, mais bon, ils ont beau être doué niveau examen et enfermé des gens pour leur faire des trucs à la tête, rien ne vaut le terrain et il s'passe rien là bas. J'ai quand même obtenu une licence de détective privé en paranormal, et ma mère me regarde toujours de biais mais que bon, je lui ai dit que c'était un peu comme ambulancier, on va chez les gens, on les laisse péter leur durite et on repart avec. Faut dire qu'on est croyant dans la famille, les esprits, tous ces trucs, ça fait parti de la culture. Elle dit que je vais porter malheur à la famille. Du coup j'suis parti à... je sais plus combien de kilomètres de chez moi, ça devrait suffire? Crystal Cove. J'ai décroché un boulot d'assistant dans un cabinet médical psychiatrique de la ville, qui sait peut être que je vais y trouver des patients uniques! Et en parallèle, je vais faire mes petites enquêtes. Il parait qu'il y a plein de trucs qui se passe ici, j'ai hâte! . On dit souvent que je suis difficile à suivre, hyperactif, que je parle trop, qu'on se demande comment mon cerveau ne peut pas se mettre à fumer. On dit aussi que je suis fatiguant, désespérant mais gentil et altruiste, avec un cœur énorme qui ne sait pas déborder, mais qui un jour va péter, qu'il faudrait que quelqu'un m'aide à le porter. On dit que je suis chiant, souriant, toujours là pour les autres, foutrement borné, inconscient, aventurier, cinglé, indépendant, à moitié autiste sur les bords tellement je peux être con si je veux, long à la détente à matière de sociabilisation, dans mon monde, fou, ou encore que je devrais écrire un livre pour y mettre mon kilo de débilité condensée. et que je ressemble étrangement à Lee Jong Suk. . Pour finir je fais partie des étrangers! . Passionnant n'est ce pas ?

Hyun-Su est né à Princeton, dans dans l'état du New-Jersey (USA) à domicile, sa mère refusant de faire confiance à ces américains sans éducation, à la médecine trop nouvelle pour être bonne à leurs yeux. Le noyant dans la dentelle, les rituels Taïwanais, le douceur de la nature et la poussière d'une vieille maison coloniale acquise pour une bouchée de pain, le gosse ne manqua de rien, son père étant médecin. Toute la clientèle asiatique et même de nombreux américains se pressaient sur le pas de la porte de cet homme qu'on qualifiait de rebouteux et médecin hors norme. Le petit Yoon était devenu une fierté et un espoir pour son paternel qui semblait doté de capacités particulières. Sa mère l'aidait à compléter tout son labeur et la petite famille a longtemps vécu aisément. Jusqu'à un certain voyage, pour un enterrement familial en Taiwan, qui changea tout. Mais son enfance jusqu'à ses douze ans, se passa à merveille et Hung-su avait toujours eu une admiration énorme pour son père, et sa mère était une source de tendresse illimité. En somme ils étaient une famille asiatique tout à fait normale. A ses six ans, son petit frère est arrivé et même là, l'harmonie familiale fit qu'il fut très bien accueilli.

Toute son enfance jusqu'à ses douze ans, d'abord la grande maison, puis la propriété autour, tout était source d'exploration pour le gosse. Il voyait en chaque bosquet une nouvelle planète, en chaque couloir, une exploration de vaisseau alien, en chaque bruit une nouvelle créature, et partait direct en guerre contre les ennemis, armé d'un balai et d'une passoire au grand déboire de la nourrice et femme de maison, Li-wu, une petite vietnamienne adorable, qui ne cessait de lui courir après. Et lui, de trouver mille et une cachette, à ressortir avec de grosses araignées dans une boite, ou bien un scarabée mort, un squelette de souris, tout naturel, sous les cris horribles de Li-wu qui faisait accourir l'un des deux parents. Son père trouvait ça drôle, il disait qu'il n'arrivait jamais rien de grave au gamin, qu'il avait une bonne étoile, mais la servante n'était pas du tout de cet avis, et l'appelait "le petit diable" en vietnamien. La mère, elle, était ennuyé que son fils prenne avec autant de neutralité de pareils actes. Tout de même des squelettes d'animaux.... Lui prenait ça pour des preuves d'existences aliens, et qu'ils se cachaient sous la forme d'animaux. Il répétait aussi tout le temps que papi "il dit tout le temps que tout à une âme". Faut pas laisser les os tout seuls, ils vont être tristes. D'un coté, par logique d'enfant ça se tenait. Mais vu par un adulte, c'était franchement glauque. La mère n'en dit rien mais s'inquiétait un peu. Son mari, autoritaire et sage, lui disait de ne pas s'inquiéter, que c'était tout à fait normal et qu'il était pareil que lui à son âge.

La moitié de la vie de Hyung-Su est un bordel fini. Il passe son temps à faire des boulettes, même s'il se rattrape comme il peut par habitude, ou ne percute même pas tant il est bizarre et que ces choses là sont normales. C'est le crétin qui va vous percuté dans un virage de couloir avec un café bien brûlant, parce qu'il est trop plongé dans une revue scientifique sur la relativité psychique des ondes neuronales. C'est le mec qui ne voit pas qu'il y a une jolie fille derrière lui et qui pousse la porte derrière sans regarder, parce qu'il pense qu'elle ne s'enclenchera pas toute seule. C'est celui qui court, prend un virage de trottoir et tombe dans un trou de travaux dans un splendide cri, celui qui se prend un poteau en pleine gueule parce qu'il a cru voir une ombre suspecte près de l'arrêt de bus dans le buisson. C'est celui qui va traversé au vert, parce qu'il pense trop. C'est le mec qui à chaque réveil, comme s'il espérait un jour que le drap se soulève pour lui, se prend les pieds dans ses couvrelits, couettes et autre tissu, et disparait du champ de vision, explosé au sol. C'est celui qui oublie de se coiffer, qui prend l'emploi du temps du mois suivant parce que c'est les mêmes chiffres et vérifie pas le mois. C'est celui qui se justifie toujours après une connerie et qui s'enfonce encore.

C'est aussi le mec qui tend la main à un meurtrier pour lui dire bonjour dans l'espoir de lui faire entendre raison et qu'Hannibal se transforme en Flutter Shy. C'est le mec qui quand tu lui dis qu'il y a un monstre dans le grenier qui détruit tout, ou un esprit qui a tué toute une famille, accourt comme un dingue à l'endroit du bordel, excité comme un gosse, sans même percuter que lui aussi il peut mourir.

Mais c'est aussi le pauvre maladroit qui blesse sans le vouloir, oublie un truc, est vraiment touché par une connerie qu'il a fait et est incapable de se faire pardonner comme il faut, parce que ça, il sait pas faire, que ces trucs là, c'est fait pour les mecs virils et charismatiques qui gèrent la fougère, et que lui, le seul truc qu'il sait faire, c'est se prendre les pieds dans cette même fougère. C'est celui qui va culpabiliser à mort de tout un tas de choses, porter la connerie des autres par gentillesse, ou s'accuser à leur place et c'est celui qui au final, qui aurait toujours cette putain de bonne étoile, parce qu'à chaque fois, il s'en sort et on ne sait même pas comment. Lui non plus d'ailleurs.

Comment expliquer. Il y a des gens qui oublient leurs clefs, d'autres leurs trousse d'école... D'autres... leurs enfants. Quoi si! Honte à eux! Bon ok, il oublie aussi ses clefs, et tout un tas de trucs aussi , mais le pire de tout c'est les dates. Déjà que les prénoms, ça va, il a appris à gérer, mais alors les dates. C'est simple: Tout ce qui a des chiffres lui fait des nœuds à la tête. Quand vous lui donnez votre adresse, ne lui donnez pas le numéro de la maison, il ne retiendra pas. Donnez lui la rue, et la couleur de la maison, les volets, le toit ou accrochez à votre fenêtre "C'est ici tête de gland!" en gros sur un papier, et il trouvera. Sa bête noire, c'est les anniversaires, les dates d'examens, les fêtes. Il ne compte même pas le nombre de fois où il a été à l'université les jours fériés. Mais son père travaillaient toujours les jours feriés et chez eux, Noel, la fête nationale des Etats-Unis, tous ces trucs , ça n'existait pas. Oui, il n'a jamais eu de cadeau de noêl et l'a super mal vécu auprès de ses camarades, mais il était déjà bizarres à leurs yeux, alors un peu plus ou un peu moins, c'est pas si grave si? Pâques, il connait mais n'a jamais fait non plus. Sa famille étant chinoise du coté de la grand mère, il fêtait le nouvel an chinois par contre. Alors outre les jours feriés où il se tape la honte, parce qu'il se pointe alors que c'est pas le bon jour, il y a aussi les exams auquels il arrivait pile poil avant que ce soit trop tard, à moitié défringué, et pas coiffé, ou bien... les rendez-vous qu'il loupe... Là, c'est moins drôle... Surtout si c'est foutre un vent à une nana... En réalité, il a bien du le faire une vingtaine de fois sans faire exprès. Il est constamment dans la lune. Il pense à mille trucs en même temps et même s'il s'est préparé, près à faire feu, son cerveau fait tilt sur une hypothèse paranormal et il se met à griffonner, ouvre l'ordi, appelle un collègue, et se plonge dans le truc, et trois heures après, en allant se faire un café, il passe devant la glace, se regarde. Pourquoi il est en costard déjà... Oh merde, le diner!!! Et le voilà qui court comme un taré, loupe le dernier bus, se coltine la ville à pied sous la pluie, pour arriver à la fin et se prendre une gifle. Un conseil... Rappelez lui une demi heure à l'avance qu'il doit venir. C'est pas contre vous, il est juste hyper agité comme mec.

Oui oui oui ENCORE! Depuis cette histoire d'esprit familial, la famille a vécu entre la peur de sa colère et celle de sa clémence. Pour Hyun-su c'est juste fascinant. Il en veut, et en redemande, c'est comme une drogue. Quand on le fait venir pour un problème de ce genre ou qu'il est au courant de quelques jours par les médias, le journal ou tout autre moyens de renseignements, même si ce n'est que suspicion, il est complètement excité. A ses douze ans, la famille a subi un terrible traumatisme. Un esprit vengeur, autrement appelé esprits frappeurs ou poltergeist selon les cultures, bien qu'aujourd'hui Hyun-su en connaisse la réel différence, s'est emparé du corps de son petit frère certaines nuits pour faire vivre l'enfer à sa famille. Dans ses souvenirs, Kü-shuan n'avait que 7 ans. Normalement, cela n'arrive pas si jeune, mais un suicide lors d'un voyage familial, un cousin du nom de Khun-Su, a scellé le sort de la famille quand la vieille tente à maugréer contre le gamin de seize ans à l'époque, son propre fils comme étant un voyou et qu'il méritait sa mort. Pour Hyun-su, c'était des conneries, Khun-su n'avait rien fait de mal à part avoir cette folle comme mère. Elle le battait depuis tout petit. Khun-su et Hyun-su s'écrivait souvent avant sa mort et quand ils se sont vus, ils ont adorés passer du temps ensemble. Mais Khun-su a vite été jaloux du petit frêre de Hyun-su... bien que plus jeune. Il était fils unique. Et puis la famille de Hyun-su semblait tellement idyllique à coté de la sienne. Fallait dire que le père de Hyun-su et la mère de Khun-su n'avait pas le même standing de vie. Elle tenait une échope de vieille médecine, et buvait énormément depuis la mort de son mari, et Khun-su servait de défouloir à cette mégère. Hyun-su tenta d'en parler à sa famille, mais il lui expliquèrent que ce n'était pas leur affaire et qu'il était venu au pays avec les grands parents pour rendre visite aux autres, pas à cette alcoolique et son délinquant de fils. Ils ne lui interdirent cependant pas de le voir partant du principe qu'ils repartiraient bientôt. Khun-su, lui, ne pensait pas que le voyage serait si court et n'accepta pas l'idée que son cousin repart si vite. Un soir, le père de Hyun-su et la mère de Khun-su se disputèrent très violemment alors que son père venait juste voir comment elle allait, faisant un effort de courtoisie, sur la demande de sa femme. Il en résulta qu'après le départ du frêre, la mère but beaucoup pour noyer sa jalousie, et tabassa à mort le pauvre Khun-su qui n'osait même pas la toucher, étant une femme et bien plus petite... A moitié mort, et sachant que l'autre famille repartait, il allait de nouveau se retrouver seul... chose inconcevable. Il prit le vieux fusil de son père défunt, se le plaça sous la gorge et s'éclata le crâne avec.

Le tragique évènement marqua toute la famille... Les parents de Hyun-su et Ku-shuan décidèrent de rester un peu plus pour l'enterrement, mais ce fut le pire choix de leur vie. Dans la nuit qui suivit l'enterrement, on retrouva la mère pendue à son lustre. La maison était ravagé, des choses brisées. On pensa qu'elle avait été agressé. Cela en resta là. La famille repartit au pays, retrouvant son train de vie américain, mais tous quatre durement affecté par tout ça. Hyun-su avait beaucoup de mal à se remettre de la mort de son cousin... Il ne comprenait pas.

Et c'est là que les choses commencèrent à apparaitre. D'abord des objets qui bougèrent la nuit, sans raison apparente. Puis des bruits de pas. Puis dans le grenier, et une silhouette dans le parc la nuit... Et un jour, Ku-Shuan fut pris d'épilepsie en pleine journée. Quelques semaines plus tard, après qu'ils l'aient déclaré comme épileptique de premier degré, Ku-Shuan se mit à faire des insomnies et se balader tout seul dans la nuit. Yeux fermés d'abord, puis ouverts. Il n'entendait pas, ne réagissait pas. Le père, pourtant médecin ne comprenait pas. Ça ne ressemblait à rien de ce qu'il connaissait. Hyun-su était inquiet pour son petit frêre, ils étaient très proches. Pourtant le petit frêre n'arrêtait pas de dire que c'était la faute de son ainé. Au début, les parents interrogèrent Hyun-su pour savoir s'il avait mis des médicaments dans le verre d'eau de nuit du petit. Après tout, Hyun-su était un peu perché avec ses histoires un peu bizarre, mais il leur jura qu'il n'avait rien fait et qu'il dormait. Qu'il n'avait qu'à installer une caméra dans sa propre chambre s'ils le croyaient pas! Et ils le firent, à la déception de Hyun-su. Le petit frère était davantage nerveux, se comportait bizarrement. Hyun-su n'arrivait plus à le comprendre. Il essayait de lui parler mais tout ce que le petit lui disait c'est : "Il a dit que tu m'aimais pas et que tu ne devais pas te parler." Il? De quoi il parlait? Ca commençait à devenir flippant cette histoire. Et quand, une nuit, Hyun-su se réveilla avec Ku-shuan debout devant son lit, à le fixer, il eut la trouille de sa vie. Pourquoi... qu'est-ce qu'il faisait là. Sa manière de le regarder était terrifiante. Il voulut lui tendre la main, peut-être qu'il était en plein cauchemar... mais ce qu'il reçut c'est la main du petit frêre et un vol plané sur le sol. Puis un petit frêre qui se retournait lentement vers lui, et le refixait de la même manière et pas une parole. Hyun-su hurla à ses parents qui accoururent. Ils retrouvèrent un gosse muet et non réactif, en face d'un jeune homme de 16 ans, terrifié contre le mur à quelques mètres de là. Comment avait-il fait...

Hyun'su en parla à son père et la caméra confirma plusieurs nuits où le gosse avait agi de son plein gré. Ravage du grenier, du garage, il a même tué un chat, et le vol plané dans la chambre. La famille commença à avoir peur et pour le petit, il ne semblait pas soufrir de quoi que ce soit, excepté ces crises épileptique. Les bruits redoublèrent la nuit et ils ne dormirent plus. Le problème était que ce n'était pas la maison, mais bien le petit, donc partir ne changerait rien. Hyun-su en connaissait un rayon là dessus, et quand même bien dans une folie passagère, il se serait séparé du petit Ku-Shuan, ça n'aurait rien changé... Pour Hyun-su, c'était Khun-su qui faisait des misères à son petit frêre et par là même à lui aussi, par jalousie, par souffrance... Les parents admirent l'hypothèse, ils avaient pu le ramener avec eux, mais... la suite?
Hyun-su avait déjà pour projet de travailler plus tard à l'IRCL, un laboratoire de recherche sur le parapsychologique et les phénomènes paranormaux qui se trouvait en bordure de Princeton. Certains petits garçons voulaient devenir conducteur d'engin, lui, il voulait étudier les choses bizarres, chacun son trip. Mais avec cette histoire, il prenait ça encore plus au sérieux. Et quand son père prit contact avec l'un des docteurs là bas, dans l'espoir de trouver des réponses, on leur proposa de rencontrer le petit.

Ce fut un désastre. Le gamin se mua dans le silence et Hyun-su le soir même prit le plafond sur la gueule, finissant à l'hosto. Les artisans dirent que la maison était trop vieille. Hyun-su le voyait autrement lui, et vu que pas grand monde ne l'écoutait, il décida d'essayer de parler avec le dit esprit. Folie ou non, qu'on le croit ou non, il s'en fout et il a réussi avec le temps à établir un lien avec lui... Petit à petit, Ku-shuan alla mieux. Les médecins expliquèrent aux parents que le petit avait souffert d'un choc post traumatique à la suite du voyage et toute cette violence là bas, à qu'a priori, c'était un enfant très fragile avec beaucoup d'imaginations. Ils émirent aussi l'hypothèse que ses crises d'épillepsie et les médicaments pris pour contrôler son cerveau lui ait fait faire des hallucinations, d'où le comportement accru, et que les nerfs peuvent parfois donner plus de force qu'on ne voudrait à un corps humain. Connerie! Hyun-su le savait. Ce n'était pas un problème médical et comme d'habitude, tous ces bouffons s'arrangeaient pour expliquer ça à leur sauce. Des rats et des chouettes dans le grenier et le garage, le bois qui travaillait avec le changement de température d'où le craquement, la vieillesse de la bâtisse, les courants d'air, les reflets des objectifs... et la tombe dans le jardin, c'était juste un petit malin qui avait fait une blague et le petit somnambule était tombé dedans! Non! Mensonge! Hyun-su passa un pacte avec le dit esprit. Quand ce dernier ne se manifesta plus de manière négative, sauf par moment mais jamais au travers de Ku-shuan, il comprit qu'il avait raison. En échange de sa gentillesse, il jurait de ne jamais oublier Khun-su et de lui parler régulièrement... Jusque là , ça fonctionnait, mais jusqu'à quand... Petit à petit, Hyun-su oublie parfois de le faire. Ce qu'il a vécu l'a encore plus enfoncé dans son monde à lui, sans savoir si aux yeux des autres c'est folie ou non, lui, il y croit et trouve ça normal.

C'est aussi pour ça que quand il décide partir à l'université de Virginie pour étudier la psychologie, la parapsychologie et la psychiatrie, ses parents approuvent et le soutiennent, bien que sa mère soit morte de peur à l'idée que cette fois-ci ce soit elle, ou son mari ou encore Hyun-su qui soit pris de folie. Au final, personne ne sait ce qui s'est passé et c'est mieux de passé ça sous silence. Pas sûr qu'à force, Khun-su, si tant est qu'il existe vraiment, approuve la chose. Le départ de Hyun-su fut marqué par une accalmie qui dura sans mal. Son père en vint à se demander si en fait ce n'était pas Hyun-su qui avait provoqué tout ça... Il parait que des adolesncents particulièrement perturbés, et ayant un potentiel magnétique accrue soit les meilleurs candidats à des phenomènes inexpliqués, autrement appelés poltergeist.

Et si au final, le poltergeist n'était pas ce Khun-su...
ni Ku-shuan,
mais bel et bien Hyun-su.
Si au final, tout ça n'avait été l'oeuvre que d'un seul et même enfant complètement détruit par le départ d'un être plus important qu'il ne le pensait... ?
Après tout, Monsieur Yoon était bien rebouteux et médecin... Le magnétisme coulait dans leurs veines. Le fait que son fils ait un potentiel plus élevé lui avait traversé l'esprit.

Hyun-su ne le sait pas, mais ses parents ont approuvés ses études, aussi dans le but de l'éloigner du cercle familial. Ils ont tous énormément souffert de tout ça. Hyun-su ne sait pas non plus que Ku-Shuan est au courant pour l'hypothèse du fait que ce soit lui le générateur de phenomènes et pas le cadet... Sachant que Ku-shuan a subi des tests, des traitements médicaux et toutes ces conneries, la simple idée que ce soit son frêre qui lui ait fait tout ça le révolte et il a juste envie de l'étriper. Hyun-su à réussi haut la main dans ses études.... mais à quel prix, sans compter que certains phenomènes minimes se sont passés autour de lui, mais rien de minime. Lui, il prend ça comme la présence de Khun-su. Sauf que ... c'est peut-être pas Khun-Su...
C'est beau d'être naïf.

Un des drames de sa vie. Hyun-su, vous l'aurez compris, c'est le mec qui n'arrive que rarement à l'heure, mais c'est pas sa faute! ET au lieu d'assumer sa nature de "Monsieur-j'ai-un-cerveau-qui-marche-n'importe-comment", il essaie de trouver des excuses à chaque fois, genre, le bus était en retard, y'a eu un accident, il a aidé une grand-mère à traverser, il s'est faite coursé par un chien qui a senti qu'il puait la merguez(parce que bien sur il a cuisiné son dernier repas déjà près pour le rendez-vous, de peur d'oublier, et que la bouffe s'est imprégné sur lui). Il va aussi vous prétendre qu'il s'est perdu ou qu'il savait plus quel restau ou lieu c'était ou même qu'il a loupé l'arrêt du métro, parce qu'il a vu un truc bizarre, ou une lumière dans le ciel, ou bien qu'il a entendu qu'on lui parlait mais qu'il y a personne derrière. C'est le mec qui refuse de rentrer à un endroit parce qu'il le sent pas du tout et va vous trouver une excuse, au lieu de dire la vérité, comme quoi il est mort de trouille et qu'il a un trés mauvais pressentiment, mais le pire dans tout ça, c'est que toutes ces excuses... elles sont vraies.
Hyun-su est un foutu poisseux qui à de la chance. Si un docteur lui dit "vous en faites pas, c'est rare." et bah ça va être pour sa gueule. Ou bien si une bagnole dans la journée doit griller un feu rouge, ce sera lui qui serait sur le passage piéton. Ou bien ce sera son taxi dont le chauffeur va se sentir mal. Mais rien à craindre vous concernant, en fait, il est le mouton noir. Si les fermiers mettent toujours un mouton noir dans le troupeau, c'est pour qu'il fasse aimant à maladie, et bien, il est comme ça avec les gens. Tout sur sa gueule rien sur les autres.
Le soucis, c'est que lié à son activité accrue en tout genre, ces aléas peuvent être et sont souvent épuisants pour son entourage, qui pensent que c'est de la maladresse de sa part... de l'inattention et que s'il était moins je m'en foutiste, ce serait mieux, mais ça marche pas comme ça. Et très honnêtement, il sourit mais ça lui fait de la peine quand les gens réagissent de cette manière et qu'il ne peut même pas s'expliquer, ou quand il le fait, on ne le croit pas.

De quoi a-t-il peur? De ce phénomène "Khun-su" sans pouvoir l'expliquer. Du noir intense, pouvant cacher tout et n'importe quoi. D'être seul quelque part. Du silence total. Des portes qui s'ouvrent. Des voix. Quand il ne comprend pas une chose. De son petit frère quand il crame une durite ou fait une crise d'épilepsie. D'être à son tour un potentiel cobaye. De finir ses jours seuls. Des blattes et des mille pattes (il trouve ça carrément dégueulasse). Des films d'horreurs gores, des ombres nocturnes, des yeux qui brillent(même si c'est un con de chat). Il a peur aussi de l'eau en masse, comme la mer, il ne sait d'ailleurs absolument pas nager et se tétanise dès qu'il a de l'eau au dessus de la taille, résultat, il coule.

Ses addictions... Le café, à toutes les sauces, c'est limite s'il a pas plus de café dans les veines que de globules rouges. Il fume uniquement quand il est ultra hypra stressé et quand c'est le cas, il faut vraiment s'inquiéter. Il est accroc à la bouffe en tout genre, il ne peut pas passer une heure sans avaler un truc, même si c'est juste un bonbon, il a besoin de ça. L'alcool? Il le tient pas du tout. Faites le boire et c'est l'effusion émotionnel, ça peut partir dans tous les sens. Il peut être hypra affectueux, comme délirer sur un truc, racontait un passage de sa vie, se mettre à pleurer d'un coup, faire des grimaces en regardant le ciel et poser des questions complètement débiles. En général, vous vous en souvenez. Lui, moins. Il pourrait être un addict du contact, les générations actuelles le sont beaucoup mais... lui, il est timide dès que le contact se fait clairement plus sérieux et intime. Il percute d'un coup, il frôle l'explosion, bloquant limite sa respiration. Il n'a pas franchement d'expérience de longue durée et ça s'est toujours mal fini alors... aucune idée de s'il pourrait l'être ou non. Autrement, il est accroc à tout ce qui est beau et éphémère d'où son gout pour la photographie. Ah oui, et il se shoote à l'odeur de la lessive!

☩ Ku-Shuan: Il faut savoir qu'en plus de ce qui a déjà été dit sur le petit frère, ce dernier suit le même chemin que son grand frère, il est dans la même filière dans l'optique de se venger et de le coiffer au poteau et d'un jour venir lui balancer au visage ce qu'il a sur le cœur et que c'est lui le problème, pas lui. Il faut savoir qu'aucun des deux ne sait ce qui s'est vraiment passé au final. Hyun-su adore réellement son petit frère et s'en veut de tout son être de ce qu'il a vécu.... Il se sent coupable. L'affrontement va probablement en partie le détruire. Ku-shuan et lui sont totalement opposés. Lui se montre fort en apparence, là où Ku-Shuan est fort en profondeur et fait son fragile et tendre en apparence.

☩ Les pyjamas et les chaussons troués. Personne n'est parfait et le quotidien de Hyun-su est assez désastreux. Un studio ordinaire, qui pourrait être chouette s'il avait pas autant de livres, et de matos à fantômes, de preuves papiers, de piles de stylos, objets en tout genre. Le plancher on le voit mais son appart est un dédale de monticules de bouquins et au milieu, un lit, une table, des chaises, une kitchenette, un paquet de clopes, de la vaisselle qui s'égoutte encore et une pile de linge propre qui dégrossit jamais.

☩ Trucs qu'il fait ou ne fait pas.
- Rentrer par les fenêtres.
- N'habitera jamais en haut d'un building parce qu'il est sûr que la partie du haut peut un jour partir en cacahuète d'un coup de vent.
- Ne mettra pas de rose, c'est pour les filles.
- Porte des pyjama super moches pour pas qu'on regarde en dessous, parce que mine de rien il est bien foutu le cinglé.
- Fait tout cramer dans le four.
- A croc à la Spéléo et la plongée sous marine.
- Orientation de merde partout où il va.
- Parle à sa télévision.
- En hiver, on dirait une grosse peluche, tellement il met de couches de vêtements. Gros frileux.
- Met très souvent des jeans déchirés qui servent à rien au final.
- Ne sait pas faire des clins d'oeil sans tordre la moitié du visage.
- N'arrive pas à se faire aimer des chats. Ils le griffent tous, lui crachent dessus.
- Fait un truc surtout quand on lui a dit de pas le faire.
- Aime les défis, quitte à se rendre ridicule.
- Mange la glace comme un gros barbare.