Un profond mal-être.

---

06/06/1988 - Le sous-sol d'un prestigieux hôtel à New-York.

" Filston. Tu as six ans maintenant. J'ai organisé une petite cérémonie entre hommes en ton honneur. " Tenant fermement ma main, mon père s'apprêtait à me faire découvrir ce monde dont j'avais eu quelques petits aperçus. Je suis entré dans cette immense pièce, six hommes au visage terne, pâle, inexpressif nous devançaient. Je m'apprêtais à être initié au monde de Satan. Six ans, j’ai été programmé pour avoir le diable comme seul et unique « sauveur ». Celui qu'on devra adorer, prier. Nous n’étions pas une famille juive normale, nous n’étions pas juifs, nous pratiquions notre propre religion. Le mal devenant le bien, des règles mises en place depuis des décennies, l’an 1700 pour être plus précis. Très jeune, j’ai eu droit au spectacle des cadavres d’enfants de mon âge probablement, défilant sous mes yeux.  J'étais même censé reprendre le flambeau lorsque mon père décédera. Sa tâche était bien ardue, il fallait qu'il arrive à faire pénétrer ses convictions dans mon esprit, qu'elles soient encrées dans mon être, un être déjà bien complexe. J'ai été marqué à jamais par ces scènes, toutes plus glauques les unes que les autres. Ce qui surprenait le plus, c'était ce contraste entre le paraître et la réalité. Ma mère faisait partie de la commission des relations sociales de la ville, une femme très respectée, et extrêmement sympathique. Elle pouvait faire preuve d'une douceur inégalable, une compassion et une gentillesse qui ne connaissaient aucune limite. Dire ou ne serait-ce que penser qu’elle faisait partie de cette organisation inhumaine aurait semblé si absurde. Mon père, médecin, professeur à l’Université de New-York, son talent dans la comédie lui vaudrait bien des oscars. Je me suis efforcé de croire qu’ils étaient tous profondément atteints. Mon malheur ? Je dois être le seul dans la secte à trouver leurs pratiques douteuses.

06/06/2000 - Vieil immeuble des Leibowitz, Moscou, Russie.

Une espèce de fumée s'échappait de la fenêtre qui était en face de la mienne, se perdant avec celle que dégageait ma cigarette. Je n’y prêtais guère très attention, préférant plutôt contempler la  belle vue que m'offrait ma conquête du moment. Belle, voluptueuse, sa peau ornée d'une couleur si sombre, mes yeux  arrivaient aisément à s’y perdre et je n'avais qu'une hâte, y goutter. Elle me souriait, je m’empressais de la rejoindre jusqu’à ce qu’une odeur de brûlé vienne soudainement envahir mes narines et notre pièce par la même occasion, elle devenait de plus en plus imposante. Ne portant qu’un boxer, j'enfilais rapidement mon jean, découvrant que le feu prenait de plus en plus d'ampleur dans l'immeuble. Tout commençait à se transformer en ruine, je sentais le sol trembler. J'accélérais le pas pour arriver finalement à la sortie. Tout venait de s'écrouler en quelques minutes. J'eus quelques minutes après, droit à l'appel de mon paternel. " Tu n'es pas mort fiston ! Tu me rends fier. " Ma conquête m'avait suivi de très près, elle ne portait qu'un drap en guise de vêtement. Le reste de l'immeuble était désert, bizarrement. " Rentre à New York. Tout le monde t'attend. Tu sais que je ne suis pas très patient. " Je ne comprenais pas, j’écoutais simplement. Je me doutais bien qu’il allait me retrouver un jour ou l’autre mais pas de cette façon. " Comment as-tu fais ça? " J'eus bien entendu droit à un ricanement qui me semblait très amer. J'avais cette soif inassouvie de liberté. De découvrir de nouveaux horizons et surtout ne jamais me poser. " Cesse de poser trop de questions. Tu termineras tes études à New-York et tu iras ensuite à NYU. Tu prendras le premier vol demain, tu n’as pas le choix. Tu me connais. "

06/06/2011 - Le sous-sol d'une demeure de la secte

Perturbé, chamboulé, violenté de l'intérieur. Je sentais quelque chose en moi se remuer, un peu comme si un être dans mon ventre était tombé dans un sommeil profond, dans une léthargie intense et qu'il venait subitement de se réveiller. Pouvant ainsi toucher de ses doigts minuscules chaque petite parcelle de mes organes internes. J'étais agressé de l'intérieur, complètement. Un chatouillement atroce, qui arrivait à me faire rire amèrement, je venais d'avoir une prise de conscience assez.. étrange et plutôt sinistre. Je regardais cette main s'agiter devant mes yeux, le reste du corps était enveloppé par des draps rouges en velours. J'entendais des cris qui me transperçaient l'oreille. Mais mon attention était plutôt portée vers l'expression glaciale presque effacée de mon père. Il semblait obnubilé par ses croyances, convaincu par ses idées, lui ôter ces convictions de sa tête serait impensable. Je devais donc regarder et appliquer. C'était à moi ce soir de procéder au sacrifice. "Un honneur" disent-ils. J'avais terminé mes études, je m'étais orienté vers la sexologie. Je ne me voyais pas me plier totalement à leurs normes, en étant chirurgien comme le voulait mon paternel. Le visage de cette victime était caché par un voile et le reste de son corps par un drap. Je n'avais qu'à trancher le peu de peau que l'on pouvait apercevoir au niveau de son cou. Les lumières tamisées qui décoraient la pièce offraient une ambiance ironiquement romantique à ce rituel. Je tenais fermement ce scalpel. Mon regard se figea l'espace d'un court instant lorsqu'il croisa celui de mon père. Je le voyais pour la première fois, quelque peu fier de moi. Il me fit signe de commencer, ils avaient déjà terminé leurs "prières", bien préparé le martyr et j'avais le grand privilège de le sacrifier pour l'amour de Satan. Le corps ne bougeait pas, je lui avais moi-même administré une très forte dose d'endorphine, histoire de ne pas être gêné lors du rituel. Je me hâtais dans ma tâche, exerçant une forte pression sur le scalpel pour qu'il puisse bien pénétrer la peau de l'offrande. Lorsque la dernière goutte de sang tomba, ils commencèrent aussitôt leurs prières. Je me surprenais à jouir de ce spectacle, que je trouvais particulièrement morbide. Une jouissance que je n'assumais pas, un plaisir maladif dont je n'avais même pas conscience.

Actuellement

J'ai décidé de quitter ma famille, New-York, une fois mon diplôme en poche, leur promettant de revenir tous les cinq ans. Fréquence de leurs sacrifices. Je n'avais pas le choix de toute façon, je fais partie de leur secte, que je le veuille ou non. Je me suis installé à Crystal Cove, désirant me perdre dans un endroit calme et discret. J'ai ouvert mon propre cabinet de consultations depuis deux ans maintenant.

Il fait grave flipper, j'irai pas le voir pour une consultation perso J'aime beaucoup ton écriture, puis ça promet ce personnage (même s'il fait froid dans le dos)

validationbienvenue chez les fous

---

Félicitations, tu fais désormais partie de la famille de Crystal Cove Les fous t'accueillent à bras ouverts, parce que plus on est de fous ... Voici quelques petites étapes pour bien t'intégrer au forum, et procéder à une bonne gestion de ton personnage dès le départ. Pense d'abord à aller faire un tour du côté des métiers et des études pour apparaître dans le répertoire. Construis ta fiche de liens afin de te faire des amis et des relations pour RPer parmi nous. Mais si l'inspiration ne viens pas, n'hésite pas à aller faire un tour à la loterie du RP pour commencer à écrire avec un partenaire et une situation choisis au hasard ! Si tu recherches quelqu'un en particulier, n'hésite pas à poster un scénario. Et surtout, jette un coup d’œil régulier aux demandes de liens avant inscription pour aider les nouveaux membres, c'est toujours plus sympa. On t'attend dans le flood et les jeux pour sympathiser avec les membres déjà présents
Pour finir, n'oublie pas de consulter les mystères pour essayer de résoudre l'enquête, et les intrigues pour t'amuser avec les autres membres et marquer des points !
Si tu as la moindre question, les administratrices de Crystal Cove se feront une joie de t'éclairer.
AMUSE TOI BIEN DANS CE NOUVEAU CHEZ TOI