nom :  halberstam, un nom qui t'es inconnu, juste inscrit sur ton acte de naissance. prénom :  bonnie. Tu sais pas si ce sont tes parents qui te l'ont donnée ou si c'est la nonne qui t'a repêchée; dans tous les cas, tu t'en fiches, t'aimes ton prénom. âge :  21 années de cauchemar. date et lieu de naissance :  quelque part aux États-Unis (sans doute), un certain jour de février (on va dire le 21, comme c'est le jour où t'as été trouvée). origines : t'en sais rien, tu ne connais pas tes parents alors... orientation sexuelle : tu aimes les voix rauques et profondes. Tu aimes les mains rugueuses et fermes. Tu aimes les poignes sévères qui laissent des marques sur ton corps. Tu aimes le coups de rein violants qui, l'espace de quelques minutes, te fait oublier cette douleur interne que tu ressens tout le temps..  statut civil  :  tu n'as jamais ouvert ton coeur, à n'importe qui. Tu sais que tu ne peux pas le faire. L'amour, c'est pour les faibles. L'amour, ça fait mal. L'amour n'est qu'une connerie, un conte de fée que l'on raconte aux enfants naïfs. Le monde est injuste, ils devraient ouvrir les yeux plus tôt au lieu de croire à toute cette merde. L'amour est un connard.. emploi(s), étude(s) : tu n'as jamais compris à quoi servait les études. Déjà, tu changeais trop souvent d'école pour que ton éducation soit stable et puis, tu savais que, de toute façon, tu allais finir par mourir dans la rue un de ces jours. Ou tabassée par un gars. Une meuf. Qu'importe. Tu as quand même continué, jusqu'à ce que tu sois libérée. Tu as terminé le lycée, redoublant ta dernière année. Et puis, tu t'es jetée dans le mondede la rue, chez les requins. Tu t'es tout de suite trouvée un boulot dans une de ces boîtes de nuit. Tu divertissais les hommes, dansant sensuellement sur un podium, parfois contre une barre. Tu n'es pas une stripteaseuse ni même une prostituée, mais il t'arrive parfois de devoir vendre ton corps aux plus offrants. Juste pour survivre. Juste pour oublier. traits de caractères : Bonnie. Ce visage de porcelaine, ces grands yeux qui semblent innocents. Bonnie. Cette poupée de cire qui cache en elle une colère contre le monde, une acharnée de la vie. Bonnie. Ce corps frêle, trop mince, recouvert d'hématomes. Bonnie. Qui semble avoir tout perdu, violente, colérique, une âme brisée dans ce corps qui l'est tout aussi. Bonnie. Cette vengeresse qui n'a plus rien à perdre. avatar : bryden jenkins. groupe : étrangers.

❝ 21 FÉVRIER 1994, SAN FRANCISCO ⊹ T'étais là, endormie dans ton coffin, sans te rendre compte du monde extérieur. Il pleuvait, mais toi, t'était bien emmitouflée dans ta couverture. Il t'avait bien recouverte, chaudement. On pourrait croire que t'étais aimée, mais ce n'était pas le cas. Il titubait, parlait dans sa barbe et finalement, il te déposa sous ce porche. Une dernière larme coula et tomba sur ta joue. Tu ne te réveillais toujours pas. Et l'homme s'en alla.

❝ 10 JUIN 1999, SAN FRANCISCO ⊹ Tu te tenais debout à côté des autres enfants, à écouter sagement ce que disait soeur Arianna, mais contrairement aux autres, tu ne la regardais pas. Non, tes yeux étaient fixés sur tes chaussures comme si elles étaient plus intéressantes que ses paroles. Ce n'était pas le cas mais c'était bien l'image que tu donnais. Puis, soudain, tu sentis une douleur sur tes fesses. Tu levais le visage et croisais le regard colérique de soeur Arianna. Tu n'entendais pas ce qu'elle disait, perdue dans ton propre monde. C'est alors que tu les vis. Tes futurs parents.

❝ 21 FÉVRIER 2004, SAN FRANCISCO ⊹ Tu te trouvais couchée dans ce lit, les yeux grands ouverts, les yeux dans le vague. Ces bips incessants, encore et toujours. Tu avais l'impression que ta tête allait exploser. Un docteur se tenait juste à tes côtés. Tu n'entendais pas ce qu'il disait, tu n'avais pas besoin de l'écouter, tu savais déjà tout. Tu portais malheur, on te l'a déjà dit plein de fois. Tu avais causé le décès de ta mère en naissant, puis, ton père l'a suivi peu après. Et là, à cause de toi, tes nouveaux parents aussi venaient de périr. Tout simplement parce que tu avais voulu aller à la fête foraine pour ton anniversaire. C'était idiot, pourquoi vouloir aller fêter une date totalement insignifiante? Surtout que t'étais même pas certaine que c'est la véritable date de ta naissance. Franchement, tu ne le méritais pas.

❝ 9 MAI 2007, DÉTROIT ⊹ Tu regardais autour de toi. Ta nouvelle chambre était petite, très petite, trop petite pour pouvoir y vivre. Un simple lit et une petite armoire, rien de plus. Tu écoutais ta mère d'accueil d'une oreille distraite. Elle le remarqua. La gifle frappa ta joue un peu trop violemment. Tu ne réagis pas plus. Un deuxième coup, jusqu'au ce que l'homme arrive et l'arrête. Il était gentil. C'était sans doute le seul qui l'était avec toi. Les deux autres garçons qui vivaient dans la même maison étaient comme la mère. Tu étais devenue leur punching ball humain.

❝ 12 SEPTEMBRE 2010, CHICAGO ⊹ Tu n'avais besoin de rien d'autre, juste de lui. Il était ta bouffée d'oxygène, celui qui te permettait de te lever tous les matins et affronter ce monde impitoyable. Tu te nourrissais de ses baisers, tu respirais son parfum et tu n'avais besoin de rien. Juste de lui. Mais lui, il se fichait de toi. Il ne voulait qu'une chose. Tu t'es donnée trop vite. Tu as aimé trop facilement, trop fort. Et la chute fut brutale

❝ 7 OCTOBRE 2010, LOS ANGELES ⊹ T'es partie, sans un mot. De toute façon, personne n'allait te chercher. Pas même ce putain de système qui t'as bousillé toute ta vie. Et t'es arrivée au soleil. Tu les as rencontré, une nuit. Tu l'as rencontrée elle. Elle qui t'a accueillie les bras ouverts, elle qui t'a fait connaitre un tout nouveau monde. Tes défenses sont tombées. Ils sont devenus ta famille. Vous étiez pareils. Et ensemble, vous dominiez le monde

❝ 1ER DÉCEMBRE 2014, LOS ANGELES ⊹ Tu criais toute ta rage. Tu pleurais toutes les larmes de ton corps. Tu balançais tes poings dans tous les sens. Les lèvres rouges, fendues, du sang perlant. Tu t'en fichais des coups que tu recevais. Tu ne pensais qu'à ceux que tu donnais. Ils le méritaient. Ils le méritaient tous. Elle ne leur avait rien fait pourtant. Elle avait juste été au mauvais endroit au mauvais moment. Elle était partie. Elle t'avais quittée. Elle t'avait abandonnée. Tu voulais les tuer. Tu voulais lui rendre justice. Une nouvelle fois, tu avais senti ton coeur se briser en mille morceaux. Tu n'avais pas pu réagir quand tu l'avais vue, étendue là, sur le sol. On venait de t'enlever la personne qui t'était le plus important dans ta vie. Tu venais de perdre une soeur.

❝ HIER, CRYSTAL COVE ⊹ Tu te laissais faire, une énième fois. Tu te perdais dans ces caresses, ces mains inconnues qui parcouraient ton corps, tes formes. Ta vue brouillée, ton intérieur en feu. Ses lèvres étaient comme de l'eau rafraichissante. L'espace d'un moment, tu oubliais ta misérable existence. Tu te perdais totalement dans cette étreinte sans lendemain. Comme toutes ces fois. Tu n'avais besoin de rien, juste d'oublier pour pouvoir vivre. insouciante. Et puis, tu as fui.