Ce n'est pas parce que tu ne joues plus que le jeu s'arrête."j'en ai marre de me battre pour essayer de changer des choses, qui ne changeront jamais, j'me sens seul dans une lutte sans fin."

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«  Monsieur Barter ! Je n’étais pas sur que vous viendriez !  Comment allez vous ? »

Vous me posez vraiment la question ? Si je viens vous voir c’est parce que mon abrutie de sœur insiste la dessus. Et je vais bien, merci de vous en souciez. Pff… qu’est-ce que j’en ai à foutre de toute façon, je sais même pas pourquoi j’ai accepté de venir vous voir. Bon, on commence ?

« Oh je comprend bien, votre sœur est une très gentille femme. »

Facile, vous êtes son beau frère. D’ailleurs, votre frère est un crétin, j’espère que ma sœur est assez intelligente pour se tirer avant qu’elle me demande de l’aide. Vous saviez ça hein ?

«  Justement monsieur Barter, nous sommes ici pour parlez de vous. Si vous êtes d’accord, commençons par le début, votre enfance ! »

J’ai vécue une enfance de merde, ma mère était une putain que tout le quartier se faisait, mon père était alcoolique et ne travaillait pas. Ma sœur, c’est la seule qui sortait du lot, elle était intelligente et moi j’étais le loup, j’étais le fils de la pute et du bon à rien, celui que personne ne voulait chez lui.  

« Revenons à vos parents un instant, alcoolique et … »

Une putain. Désolé de vous couper la parole, je pense que vous aviez un mot un peu plus charmant n’est-ce pas ?  Mes parents, pfff… ça me dégoute rien d’en parler. Vous entriez chez nous, ça sentait .. un mélange entre drogue et alcool, le genre d’odeur qui vous prend au nez et vous donnes envie de gerber.

« Vous et votre sœur étiez au milieu de ça ? »

Avec le temps, j’ai réussi à mettre ma sœur à l’écart. Amelia avait tout pour réussir, alors toute les économies que j’avais réussi à faire, je les lui ai donné et elle est partie étudiée en France. Loin d’eux.

« Mais loin de vous aussi ? »

On se téléphonait souvent, c’étais pas comme si on pouvait pas vivre un jour sans se voir, on à jamais été très fusionnels ma sœur et moi, on s’aime mais on se prend pas dans les bras, on se le dira jamais d’ailleurs.

« Après que votre sœur soit partie, quel âge aviez-vous ? Qu’avez vous fait ? »

Mon père voulait m’embarquer dans sa merde, je devais livrer des trucs pour lui, faire du trafic de drogue. Alors un soir, alors qu’il venait de me frapper, car ouais il le faisait, soit avec une ceinture, soit un tape tapis, même avec sa bière certaines fois. Il me brulait avec ces mégots de cigarettes ou me frappait avec une batte de baseball, c’est arriver aussi. Et bien, un soir, je suis partie. Il pleuvait et je me suis réfugié dans une grange. Il y avait une belle voiture, une de collection. Je me suis planqué dedans, avec ma veste comme couverture et j’ai dormis là.  Le lendemain j’ai été réveillé par le vieux Dawson.  Il ma prit sous son ail et fait une place. C’est lui mon véritable père, pas cet abruti.

« Dawson, il vous a adoptez en quelques sortes ? »

Oh non, j’avais déjà 18 ans quand j’ai débarqué dans sa vie.  Mais c’est grâce à lui, que j’ai pu faire ce que je voulais. J’ai étudié l’art dans une Université de Californie et je me suis installé avec ma petite amie que j’avais rencontré là-bas.

   
   

« Votre petite amie vous dîtes ? »

Oui, elle s’appelle Victoria. Elle était vraiment belle, intelligente.. Parfaite. Je ne sais pas pourquoi une femme comme elle est tombé amoureuse d’un homme comme moi.  C’étais le genre de fille, qui manquait de confiance en elle, mais ça lui donnait un petit air vraiment… vraiment à tombé.

« Vous en étiez amoureux ? »

Oui. J’en sais pas beaucoup sur l’amour. Mais quand on est au point de pouvoir donner sa vie pour celle qui partage sa vie, je pense que je peux dire que j’en étais fou amoureux.

«  Et ensuite ? »

Elle ma présenter à sa famille,  ils m’aimaient bien. J’ai réparer la vieille moto de son père, d’ailleurs il me la offert quand lui à décider de ne plus en faire. Mais ça s’est gâté. On avait à peine 21 ans et Victoria est tombé enceinte.

« En quoi étais-ce un problème ? »

On était en pleine études… Victoria à arrêter ses études de droit pour se concentré sur le bébé.

« Pas vous ? »

Non. C’était mon rêve,  j’en avais chier pour arrivé là où j’en étais. Alors j’ai continuer, pour réalisé mon rêve.  Les mois passèrent, la grossesse c’est très bien passé et le jour où elle à accoucher, j’étais présent. J’ai tenu dans mes bras mon gamin, Cullen, qu’on avait décidé qu’il s’appelait.  C’était mon gamin, mon fils. J’en étais tellement fière…

« Vous aviez peur ? »

Peur. Ouais, j’avais peur. Peur d’être aussi crétin que mon père l’était avant moi.  Je voulais donner une bonne vie à mon fils, des économies pour ses études, toutes ces choses qui font de moi un bon père. Mais je me suis bien planté.

« Planté ? Pourquoi ça ? »

Oh t’sais Doc, je suis pas aussi bon que toi à ça. Quand tu as été élevé par un batard, tu agis comme tel.

   
   

«  Racontez moi. »

Victoria était une femme en or comme je vous l’ai dit. Quand le gosse eut 3 ans,  j’ai ouvert mon salon de tatouage. Victoria elle, s’occupait du gamin à la maison.

« Vous passiez du temps avec votre fils ? »

J’en ai passé du temps avec lui. J’allais pécher avec lui, il adorait ça. Je dessinais aussi beaucoup. D’ailleurs, mise à part une photo, je n’ai que des dessins de mon fils. Des portraits, ou simplement des dessins qu’il m’avait fait. Je l’entend encore me dire. « tient papa, je t’ai fais un dessin. » J’adorais ça. Mais, je ne sais pas, je devais avoir été tellement privé de mon adolescence, que j’ai commencé à sortir, boire avec des copains et rentrés tard, trop tard pour dire bonne nuit à Cullen.

« En effet, c’est ce qui ressort quand vous parlez. »

De quoi ? Mon éducation. Je me suis fais tout seul. Mais je suis rien, je suis qu’un homme parmi d’autre. J’étais personne, je suis personne.

« Vous êtes un père. »

Non, non. L’année qui à suivit, Victoria et moi nous disputions souvent, trop souvent. Un jour, quand je suis rentrée pour manger un midi avec eux, elle avait fait ma valise. Je me souviens encore de ses mots. « Tu t’en vas, Alej. Tu ne nous verras plus. Je n’en peux plus de tes crises de colères, je ne veux pas que Cullen souffre, je ne veux pas qu’il endure ça. »

« Vous êtes partis, comme ça ? »

Que vouliez-vous que je face ? Elle avait raison, ma colère dépassait de nombreuses limites, si je ne savais pas me contrôler, je pouvais faire du mal à Victoria… Ou même pire, du mal à Cullen. Alors ouais je suis partis comme un lâche.

« Et votre fils, vous le voyez ? »

Vous voulez rire, je viens de l’engager dans mon salon. Il ne sait même pas que j’existe.  Pourtant, j’envoyais de l’argent. Chaque moi j’envoyais 300.- au parents de Victoria, pour Cullen. Eux, ses parents, m’ont envoyé une photo de Cullen. Il devait avoir 8 ans. Il avait les cheveux très très blond, très clair. Comme sa mère.  Mais il avait mes yeux, enfin au départ, car maintenant, ses yeux sont encore plus clair.

   
   

«  Votre fils travaille avec vous ? »

Ouais, il travail avec moi. Il sait pas qui je suis, il pense que je suis un vieux con bourru, qui devrait s’occuper de son cul au lieu de celui de son employé.

« Vous comptez lui dire ? »

J’aimerais. Mais comment ? Je ne vais pas arrivé un matin au salon, en lui sortant. « Oh au fait Cullen, ferme le salon ce soir. Et je suis ton père en passant. » Non, pas tellement ça que j’ai envie.

« Victoria, vous savez qu’est-ce qu’elle est devenue ? »

Je crois qu’elle s’est mariée, mais je n’en sais rien d’autres. Je suis heureux pour elle.

« Et vous Monsieur Barter ? »

Appellez moi Alejandro ok.

« Très bien. Alors, Alejandro. Et votre vie à vous ? »

Ma vie. Je vie dans un appartement plutôt sympas au dessin de mon salon, je bois mais je connais mes limites. Je fume comme un pompier et depuis trois ans je suis accroc au café. Je déteste les donuts et l’odeur du chocolat me donne envie de vomir. Je vois un psy, c’est le frère du mari de ma sœur, mari qui là trompe d’ailleurs.  Mon fils bosse avec moi, mais sait pas qui je suis. Ma vie, oh elle est rose.

« Alejandro, vous devez lui dire. Cullen à été privé de père, par la faute du votre. Il y a du temps, vous pouvez le rattraper ce temps. »

Je ne sais pas ce que Victoria lui à dit sur moi, je crois que j’ai peur de lui en parler.

« Glisser lui quelques mots, parlez-lui de son père. Dîtes que vous le connaissiez et parlez-lui, du père que vous aimeriez être. »

Merci Doc.

« Oh et Alejandro, faites attention. Pour le moment, vous n’avez pas de fils, mais je pense que vous avez un ami en Cullen. »

Un ami. C’est bizarre de se dire qu’un gamin de 20 ans peut être votre ami.

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