c'est l'histoire de ma viethe blind hope

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un jour, je serais une princesse ! maman te brossait les cheveux lentement, admirant tes jolies boucles brunes qui tombaient sur tes épaules. elle était fière de toi maman, elle l'avait toujours été soit dit en passant. tu lui souris à travers le miroir et continuais de rêvasser comme tu en avais l'habitude. et puis, je me marierais avec un prince, je vivrais dans un château et j'aurais deux beaux enfants. une fille et un garçon. ta mère se mit à rire en hochant la tête doucement de gauche à droite. je n'en doute pas ma chérie mais, ce n'est pas pour maintenant. tu te mis à rire à ton tour, te tournant vers elle pour la regarder dans mes yeux. finalement, tu haussas les épaules en lui précisant que tu étais encore trop petite pour ça. bah oui, t'as le temps avant de trouver l'amour, t'as le temps pour le mariage, les enfants et compagnie. pour le moment, tu restes avec papa et maman, dans ta grande maison.

non l'amour, ce n'est pas pour toi. du moins, ce n'est pas pour le moment. toi, tu te concentres sur tes études parce que t'as envie de réussir ta vie. faut dire que papa est avocat, maman est ingénieure. la réussite scolaire, c'est quelque chose de très important dans ta vie. parfois, tes parents peuvent se montrer durs. sans doute parce que tu es fille unique. enfin fille unique, c'est vite dit. en réalité, c'est comme s'ils avaient un fils et comme si tu avais un grand frère. ton cousin vit chez toi depuis la mort de ses parents. il enchaîne les conneries par conséquent, tu tentes de rester dans le droit chemin histoire de facilité la vie de papa et maman du moins, de ne pas la rendre plus compliquée qu'elle ne l'est déjà. toi, tu marches dans les couloirs la tête haute. on ne te connait pas forcément, tu passes plutôt inaperçue. faut dire que tu n'es pas capitaine des cheerleaders. tu es juste une fille parmi tant d'autres.

et puis un jour, on t'a mis avec raphaël leiglan pour un devoir. t'as serré les dents et ta mâchoire s'est crispée. tu as fait un effort une fois, puis deux... et finalement, au bout d'un certain temps, tu as compris qu'il n'était pas aussi con que tu le pensais. à vrai dire, il était plutôt canon et intelligent aussi. au fil du temps, tu as développer des sentiments à son écart. tu t'es surprise à tomber amoureuse pour la première fois. tu avais seize ans. ce n'était pas le prince charmant mais, tu t'en contentais. vous vous engueuliez parfois, vous n'étiez pas toujours d'accord, ce n'était pas tout rose mais après tout, la vie n'est pas un conte de fée. cette relation te convenait parfaitement. elle t'a vraiment convenu et peut-être même que tu aurais tenu plusieurs années encore.

tu as pris une grande inspiration et finalement, c'est sorti tout seul. il fallait que ça sorte de toute façon alors, autant le faire d'un coup. c'est comme un pansement, plus vite enlevé et moins ça fait mal. du moins, c'est ce que tu croyais... papa, maman, tu suis enceinte ! tu as inspiré doucement. ta mère est restée silencieuse, bouche bée, sous le choc. papa s'est levé et a commencé à taper dans tout ce qu'il trouvait. tu as sursauté. jamais tu ne l'avais vu autant en colère. ton cousin s'est levé d'un bond. c'est qui ce connard ? raphaël je sais pas quoi ? tu l'as regardé en fronçant les sourcils, le regard rempli de haine. à vrai dire, c'est le seul qui aurait pu te défendre, t'aider à raisonner tes parents. tu as entrouvert la bouche pour donner une réponse or, ton père a été plus rapide. tu ne le reverras plus ! tu as passé une main dans tes cheveux nerveusement. tu ne savais plus où me mettre, tu ne savais pas non plus quoi dire parce que ton père n'avait pas l'habitude de t'engueuler. quant à ta mère, elle s'était mise à pleurer et tu ne comprenais vraiment pas pourquoi. tu ne peux pas m'empêcher de le voir ! apparemment si, ils le pouvaient !

c'est fini. t'as perdu. t'as quitté ton établissement, tes amis, ta ville. t'as regardé hollywood. tu détestes cette ville superficielle or, tu n'as pas eu le choix. et le pire dans tout ça, c'est que tu n'as même pas eu le droit de dire au revoir à ton premier amour. on t'a obligé à partir sans donner ne serait-ce qu'une seule et unique explication. tu n'avais pas le droit d'aller en cours, ni même de sortir faire du shopping parce qu'être enceinte à seize ans, c'est une honte. tu as raté neuf mois de ta vie parce que tu voulais garder ce bébé, parce que tu ne te sentais pas capable de tuer un petit être qui plus est, un bout de toi et de lui aussi. tu as détesté ta mère qui te faisait les cours à la maison, tu as remercié ton cousin pour te raconter comment se passait la vie à l'extérieure mais également, pour avoir essayé de te faire sortir à mainte et mainte reprise. tu n'as plus adressé la parole à ton père.

mais tu es libre maintenant. après la naissance de ta fille, tu décidais de partir. oui, tu étais jeune et tu n'avais pas forcément les moyens de t'en sortir or, tu n'avais pas d'autre choix. tu voulais vivre, tu voulais ton indépendance, tu voulais être loin de ta pseudo famille, de ses parents qui t'avaient pourri l'existence, c'est le cas de le dire. tu as galéré, enchaîné les petits boulots à droite et à gauche. heureusement que tu étais plutôt jolie, c'était assez simple pour toi de trouver du travail. tu t'es trouvé un petit appartement et une fois bien installée et ta situation à peu près stable, tu as repris tes études. tu t'es tournée vers le stylisme parce que c'est ce qui te passionnait. tu voulais vraiment réussir mais avec ta fille, ton statut de mère, c'était plutôt complexe.

tu as rencontré un garçon. il s'appelait mike et il était photographe. il t'a proposé de poser plus lui. c'était quelqu'un de plutôt réputé à hollywood. tout à fait ton style de mec qui plus est. tu t'es sortie avec pendant un petit moment avant de comprendre que c'était un gros connard de première. tu peux me passer une bière s'il te plait ? la petite pleurait et tu n'arrivais pas à la calmer. tu t'es mise à rire suite à sa question alors qu'il n'avait même pas daigné levé les yeux de la télévision. à vrai dire, je suis un peu occupée là ! il n'a pas répondu. il est resté silencieux un instant avant de se lever et de t'attraper fermement le poignet. putain va me chercher une bière et fais la taire ! c'était sans doute le comportement de trop. un photographe alcoolique et violent, c'était vraiment la totale. tu l'as pris à la porte ce jour-là et puis, t'as abandonné les cours également. il te fallait plus d'argent, il te fallait un vrai job. tu as décidé de te lancer dans le mannequinat à plein temps.

maman, maman, maman ! tu as difficilement ouvert les yeux en accueillant ta fille dans ton lit, dans tes bras. tu as bayé avant de passer une main dans tes cheveux, sur ton visage pour être on ne peut plus disponible pour ta princesse. qu'est-ce qu'il y a ma puce ? elle s'est tournée vers toi et face à ses jolis yeux bleus, tu n'as pu t'empêcher de lui sourire. elle était belle. ton plus beau trésor, ta plus belle réussite, la raison pour laquelle tu te battais encore et toujours, sans relâche. y a pas école aujourd'hui ? parce que je crois qu'il est comme ça ! elle t'a montré neuf doigts et t'as froncé les sourcils. t'as tourné la tête pour regardé le réveil et écarquillé les yeux en te retenant pour ne pas laisser échapper un juron. tu as tapé dans tes mains, tu t'es levée et hop, on motive les troupes. on enfile quelque chose vite fait, on prend un petit déj, on passe un petit coup vers la salle de bain et en avant let's go. ne jamais baisser les bras, même en étant en retard, on peut arriver à l'heure. tu n'es peut-être pas une mère parfaite or, tu tentes de faire de ton mieux. faut dire qu'être mère célibataire, ce n'est pas tout les jours facile !

maman, il est où mon papa à moi ? c'est à ce moment là que tes pieds ont regagné la terre. elle grandissait à vue d'oeil, tu avais presque envie de pleurer tellement le temps passait vite. pourtant, elle avait raison de poser cette question. elle avait le droit de savoir. tu aurais voulu savoir toi. tu as arrêté de travailler sur la robe que tu étais en train de créer pour t'abaisser à hauteur de ce petit ange qui était venue admirer ton travail. surtout que c'était pour elle et elle en avait bien conscience. tu sais quoi ? on va aller le voir ton papa. tu as souri, déposé un baiser sur sa joue avant de la prendre dans tes bras pour la faire virevolter. elle avait l'air on ne peut plus ravie. toi, ton coeur battait à tout rompre à l'idée de revoir ton premier amour or, il fallait que tu le fasses. il fallait que tu reviennes aux sources, que tu lui donnes des explications, que tu leur donnes des explications.

validationbienvenue chez les fous

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